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Montée à la chapelle du pardon
Là où François se retira, dans une grotte et où les habitants ont construit une chapelle (XVe – XVIIe siècle).
Arrivée à la chapelle du pardon
C’est ici que, suivant la tradition, François aurait reçu l’assurance du pardon de ses péchés et de l’avenir de sa Fraternité.
« Or un jour, confondu par la miséricorde du Seigneur qui répandait sur lui ses grâces, il souhaita connaître ce qu’il adviendrait de lui-même et des siens. Il se retira donc, comme II le faisait souvent, en un lieu favorable à la prière, se plongea longuement, avec crainte et terreur, dans la contemplation du Maître de la terre entière et, revoyant dans l’amertume de son âme, ses mauvaises années, II répétait : « Mon Dieu, aie pitié de moi qui suis un pêcheur » Et peu à peu une indicible joie et une grande suavité filtrèrent au plus intime de son âme; le ravissement commença et disparurent les angoisses et ténèbres qui s’étaient comme épaissies dans son âme à la pensée troublante de ses anciens péchés; avec la certitude du pardon complet, l’assurance lui fut donnée qu’il pouvait se reposer sur la grâce. Puis il fut ravi en extase et comme absorbé tout entier dans une lumière où s’élargissait le champ de sa vision, et il put contempler jusque dans le détail les événements à venir. Quand cette Lumière et cette suavité se retirèrent de lui, il se sentit un esprit entièrement neuf et paraissant un tout autre homme.
Il revint tout joyeux vers ses frères et leur dit: « Mes bien-aimés, soyez pleins de courage et d’allégresse dans Le Seigneur, et ne vous affligez ni de votre petit nombre ni de votre simplicité ou de la mienne : car le Seigneur m’a montré en vérité qu’il fera de nous une foule immense qui se multipliera et s’étendra jusqu’aux extrémités du monde. Votre intérêt m’oblige à vous raconter une vision que je devrais plutôt garder secrète si la charité ne me faisait un devoir de parler. J’ai vu une grande foule venant à nous pour vivre notre vie sous notre habit, avec la volonté de se plier à la règle de notre bienheureux Ordre, et j’ai même encore dans les oreilles le bruit de leurs pas : ils allaient et venaient conformément aux ordres reçus de la sainte obéissance. Comme en un carrefour, j’ai vu aboutir en ces lieux des avenues venant de tous pays, couvertes de leur multitude. De France, d’Espagne, d’Allemagne et d’Angleterre on accourt; une foule aux multiples dialectes hâte le pas vers nous. »
Ce discours emplit les frères d’une joie réconfortante à cause de la grâce que le Seigneur Dieu avait accordée à son saint et parce que, passionnés du progrès d’autrui, ils souhaitaient voir chaque jour augmenter leur nombre, pour accomplir tous ensemble leur salut.
1 Celano 26-27
Au cours de notre marche, nous prendrons une pierre sur le chemin et nous la garderons dans notre main ou dans notre poche, une pierre qui représente tout ce qu’il y a de dur, de froid, de pesant dans nos vies. Peut-être cette pierre est-elle tranchante, blessante, comme nous pouvons l’être avec les autres ?
La pierre alourdit la marche. Avec elle, nous ne sommes pas pleinement Iibres. Nous réfléchissons à tout ce qui nous enchaîne et entrave notre liberté d’aimer.
II arrive aussi que nous ne soyons plus conscients de porter une pierre ou que nous nous y sommes si bien habitués que nous avons peur de la déposer.
Nous allons monter à la chapelle du pardon. Là-haut, nous serons invités à déposer nos pierres. Nous demanderons à Jésus de nous libérer, de nous donner son pardon.
Jésus le Christ, lumière intérieure, ne laisse pas mes ténèbres me parler. Jésus le Christ, lumière intérieure, donne-moi d’accueillir ton amour.
Prière pour la paix
Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix afin que:
Là où est la haine, que je puisse apporter l’amour.
Là où est l’offense, que je puisse apporter le pardon.
Là où est la discorde, que je puisse apporter l’harmonie.
Là où est l’erreur, que je puisse apporter la vérité.
Là où est le doute, que je puisse apporter la foi.
Là où est le désespoir, que je puisse apporter l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je puisse apporter la lumière.
Là où est la tristesse, que je puisse apporter la joie.
Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se trouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on s’éveille à la vie éternelle.
Le retour vers l’ermitage s’est effectué par un autre chemin en pente douce avec de très beaux points de vue sur la vallée et Poggio Bustone :
L’après-midi, nous partons donc pour GRECCIO.
Une petite route conduit au couvent de Greccio adossé à la montagne.
C’est surtout le souvenir de la célébration de la Noël 1223, par François, qui est attaché à ce lieu et qui en a fait connaître le nom dans le monde entier. Greccio est le « Bethléem franciscain », mais aussi un nouveau Bethléem pour toute la chrétienté.
« François était déjà venu en ce lieu et y avait établi un ermitage permanent. Il l’aimait « parce qu’il le voyait riche de pauvreté »
(2 Celano 35).
De nombreux souvenirs sont présents à Greccio en particulier celui de la Noël 1223.
On sait la dévotion qu’avait toujours eue le saint pour le mystère de l’Incarnation et donc la fête de Noël. L’idée de reproduire la crèche était presqu’inédite, François en avait demandé l’autorisation au Pape; depuis, l’idée a fait son chemin dans toutes nos églises et maisons.
« Deux sujets surtout t’empoignaient tellement qu’il pouvait à peine penser à autre chose : l’humilité manifestée par l’Incarnation, et l’amour manifesté par la Passion.
C’est pourquoi je veux conserver pieusement le souvenir de ce qu’il fit à Greccio un jour de Noël, trois ans avant sa mort. II y avait dans cette province un homme appelé Jean, de bonne renommée, de vie meilleure encore, et le bienheureux François l’aimait beaucoup parce que, malgré son haut lignage et ses importantes charges, II n’accordait aucune valeur à la noblesse du sang et désirait acquérir celle de l’âme. Une quinzaine de jours avant Noël, François le fit appeler comme iI le faisait souvent. « Si tu veux bien, lui dit-il, célébrons à Greccio la prochaine fête du Seigneur; pars dès maintenant et occupe-toi des préparatifs que je vais t’indiquer. Je veux évoquer en effet le souvenir de l’Enfant qui naquit à Bethléem et de tous les désagréments qu’il endura dès son enfance; je veux le voir, de mes yeux de chair, tel qu’il était, couché dans une mangeoire et dormant sur le foin, entre un bœuf et un âne. » L’ami fidèle courut en toute hâte préparer au village en question ce qu’avait demandé le saint.
Le jour de joie arriva, le temps de l’allégresse commença. On convoqua Les frères de plusieurs couvents des environs. Hommes et femmes, les gens du pays, l’âme en fête, préparèrent, chacun selon ses possibilités, des torches et des cierges pour rendre lumineuse cette nuit qui vit se lever l’Astre étincelant éclairant tous les siècles. En arrivant, le saint vit que tout était prêt et se réjouit fort. On avait apporté une mangeoire et du foin, on avait amené un âne et un bœuf. Là vraiment La simplicité était à l’honneur, c’était le triomphe de la pauvreté, la meilleure leçon d’humilité; Greccio était devenu un nouveau Bethléem. La nuit se fit aussi lumineuse que le jour et aussi délicieuse pour les animaux que pour les hommes.
Les foules accoururent, et le renouvellement du mystère renouvela leurs motifs de joie. Les bois retentissaient de chants, et les montagnes en répercutaient les joyeux échos. Les frères chantaient les louanges du Seigneur, et toute la nuit se passa dans la joie. Le saint passa la veillée debout devant la crèche, brisé de compassion, rempli d’une indicible joie. Enfin l’on célébra la messe sur la mangeoire comme autel, et le prêtre qui célébra ressentit une piété jamais éprouvée jusqu’alors.
François revêtit la dalmatique, car il était diacre, et chanta l’Evangile d’une voix sonore. Sa voix vibrante et douce, claire et sonore, invitait tous les assistants aux plus hautes joies. Il prêcha ensuite au peuple et trouva des mots doux comme le miel pour parler de la naissance du pauvre Roi et de la petite ville de Bethléem. Parlant du Christ Jésus, il l’appelait avec beaucoup de tendresse « l’enfant de Bethléem », et il clamait ce « Bethléem » qui se prolongeait comme un bêlement d’agneau ; il faisait passer par sa bouche toute sa voix et tout son amour. On pouvait croire, lorsqu’il disait « Jésus » ou « enfant de Bethléem » qu’il se passait la langue sur les lèvres comme pour savourer la douceur de ces mots.
Au nombre des grâces prodiguées par le Seigneur en ce lieu, on peut compter la vision admirable dont un homme de grande vertu reçut alors la faveur. Il aperçut couché dans la mangeoire un petit enfant immobile que l’approche du saint parut tirer du sommeil. Cette vision échut vraiment bien à propos, car l’Enfant Jésus était, de fait, endormi dans l’oubli au fond de bien des cœurs jusqu’au jour où, par son serviteur François, son souvenir fut ranimé et imprimé de façon indélébile dans les mémoires. Après la clôture des solennités de la nuit, chacun rentra chez soi, plein d’allégresse. »
1 Celano 84-86
A Greccio Les lieux sont resserrés. Sur peu d’espace sont rassemblés et conservés des vestiges authentiques de plusieurs époques de vie franciscaine.
De la terrasse de l’ermitage, on parvient en descendant l’escalier à la chapelle édifiée dans la grotte où se déroula le fameux Noël. La partie la plus ancienne, au fond, au creux du rocher, fut aménagée dès 1228, année de la canonisation de saint François; l’autel, là où avait été mise la mangeoire, est le premier à avoir été dédié au saint.
Au-dessus de l’autel, admirable fresque, toute de tendresse et de piété, d’un inconnu (école de Giotto) qui date des XIV et XVe siècles. On reconnaît la scène liturgique du 24 décembre :
François porte la dalmatique du diacre, la Vierge allaitant.
On pénètre alors dans l’ermitage primitif bâti au long de la roche. Les fresques sont du XVIe siècle. En prolongement, l’étroit dortoir des frères et, au fond, la roche où saint François reposait (là se situe l’épisode de l’oreiller de plumes qui l’empêchait de dormir, (Légende de Pérouse 94).
En montant à l’étage, la « cantina », le garde-manger et le dortoir, tout de bois, dit de saint Bonaventure, avec ses petites cellules, peut-être édifié entre 1260-1270.
De l’autre côté, la petite église (1228) dite de saint Bonaventure, En regardant les stalles, on ne peut s’empêcher de les comparer à celles du chœur de sainte Claire à Saint-Damien d’Assise. Crucifix et tableau d’autel du XIV siècle.
La visite se termine par l’église moderne, dédiée à la Vierge Immaculée, construite en 1959 pour recevoir les nombreux groupes de visiteurs venus du monde entier.
Œuvres récentes pour honorer le mystère du Fils de Dieu fait homme et de sa Mère pauvre. Les frères ont aménagé à côté un espace rempli des crèches du monde entier.
Oraison priée tous ensemble (Lettre à tout l’Ordre 50-52)
Dieu tout-puissant, éternel, juste et bon,
par nous-mêmes nous ne sommes que pauvreté ;
mais toi, à cause de toi-même, donne-nous
de faire ce que nous savons que tu veux
et de toujours vouloir ce qui te plaît,
afin qu’intérieurement purifiés,
intérieurement illuminés
et embrasés du feu de l’Esprit Saint
nous puissions suivre les traces de ton Fils bien-aimé notre Seigneur Jésus-Christ,
et par ta seule grâce parvenir jusqu’à toi, Très-Haut,
qui vis et règnes, glorieux,
en trinité parfaite et simple Unité,
Dieu tout-puissant,
dans tous les siècles des siècles.
Amen
RIETI
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