Homélie du 13ème dimanche du temps ordinaire, année B

Peut-t-on vivre sans croire en la vie ? Peut-on vivre sans espérance ?

L’espérance naît de la foi et la foi est capable de rendre possible ce qui n’est pas imaginable.

Un résumé succinct des lectures de ce dimanche qui nous parle de la vie.

De cette lecture on peut tirer trois conclusions :

D’abord que Dieu n’est pas à l’origine de la mort et de la souffrance.

Il est tout simplement le Dieu de la Vie. C’est ce qu’on lit dans la première lecture.

« Dieu a créé l’homme pour l’incorruptibilité,

 il a fait de lui une image de sa propre identité.

C’est par la jalousie du diable que la mort est entrée dans le monde ;

ils en font l’expérience, ceux qui prennent parti pour lui. Â»

La mort, seuls en font l’expérience ceux qui croit au Mal et à ses œuvres. Pour eux il n’y a pas de Vie éternelle.

Ensuite que la souffrance et la mort n’ont pas le dernier mot.

Les souffrances, les angoisses, les douleurs sont le quotidien de nos vies mais ne peuvent en être notre destinée. L’amour de Dieu est plus fort que tout et peut nous relever de notre faiblesse, de nos souffrances et maladies.

L’Évangile de ce dimanche nous illustre cette réalité. Sur l’invitation insistante du chef de la synagogue, Jésus va pour guérir la fille adolescente de ce dernier mourant. En chemin une femme qui souffrait depuis 12 ans de pertes de sang s’approche de Jésus et touche son vêtement et elle s’en trouve guérir de son mal. L’incident peut passer inaperçu mais beaucoup de choses étaient en jeu. D’abord la femme selon la loi par le fait de ses pertes de saint était frappé d’impureté (Lv15,19-27). Et le fait d’être dans cette foule et de toucher les gens les rendaient à leur tour impur.

Malgré ce risque, cette femme a le courage de toucher le Christ, son vêtement, parce qu’elle avait foi qu’en le touchant elle serait guérie de son mal. Une femme pleine de foi. Pourtant dans cette foule compacte qui suivait Jésus, beaucoup devaient souffrir de quelque mal mais parmi tous ceux qui l’ont touché ou frôlé seule cette femme s’en est trouvé guérie. La foi en est la raison.

Jésus veut rencontrer cette femme et lui annonce :

« Ma fille, ta foi t’a sauvée.

Va en paix et sois guérie de ton mal. »

L’épisode de la fille de Jaïre se poursuit, les nouvelles viennent de sa maison lui demandant de ne plus déranger le Maître car sa fille venait de mourir. Mais Jaïre, encouragé par le Christ qui lui demande un acte de foi, ne se laisse pas s’effondrer dans le désespoir. Il garde sa foi dans le Seigneur qui lui dit : « ne crains pas, crois seulement. ».

À lui aussi Dieu va accorder la vie à sa fille; le Christ va la ressusciter.

On peut remarquer que Dieu ne s’approprie pas ces guérisons : à la femme, il dit «  ta foi t’a sauvé Â» et la foi du chef de synagogue lui vaut la vie de sa fille. Dieu comme le dit bien saint Augustin : Â« Dieu, qui nous a créé sans nous, (ne veux pas) nous sauver sans nous »

Enfin la foi a besoin de témoignage

C’est ainsi qu’elle peut communiquer l’espérance au monde. Quand Jésus relève la fille de Jaïre, il recommande de la faire manger pour qu’elle reprenne des forces. Quand Dieu nous relève de nos faiblesses, de nos péchés, on a besoin de retrouver des forces. Et c’est sa parole, son corps et son sang qui sont cette nourriture qu’Il nous donne. Ainsi fortifiés, nous portons à entrainer les autres vers la source de la vie, vers celui qui est la Vie et la Résurrection.

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