Homélie du 7ème dimanche de Pâques année A
Ac 1, 12-14/Ps 26 (27), 1, 4, 7-8/1 P 4, 13-16/Jn 17, 1b-11a
« Communiqué l’espérance et la confiance à notre temps. »
Mes chers frères et sœurs, depuis le Concile Vatican II, l’Église avait décrétée que le premier dimanche suivant la fête de l’ascension soit célébré la journée mondiale des communications sociales. Cette année nous fêtons la 51è journée et le thème retenu pour notre célébration est « Communiqué l’espérance et la confiance à notre temps. »
Ce thème comme vous le voyez vient à point nommé : rappeler vous qu’il y a deux dimanches, le cinquième dimanche de pâques précisément, peu après les résultats des élections présidentielles françaises, je lançais ici un mouvement dénommé : « Chemin d’Espérance ». Je vois et je comprends par le thème choisi par l’église pour fêter cette journée des communications sociales, un signe du pape pour assurer à notre mouvement la majorité nécessaire pour assurer son essor.
Vous êtes donc invité à nous accompagner dans ce projet, qui demande que nous soyons, nous chrétiens, des veilleurs et des missionnaires de l’espérance.
Dans la lettre que le pape nous envoie en ce jour il est écrit, je cite : « …qu’il faut briser le cercle vicieux de l’anxiété et endiguer la spirale de la peur, fruit de l’habitude de concentrer l’attention sur les mauvaises nouvelles. » ; Évitons donc mes chers frères et sœurs de nous abonner aux « Fake news » (aux mauvaises nouvelles), évitons de devenir accro à « la poudre de perlimpinpin ». Ces solutions qu’on nous présente comme des vertus merveilleuses pouvant nous faire sortir de tous nos problèmes mais qui en réalité n’ont aucun effet bénéfique. C’est de la poudre de perlimpinpin (je ne paraphrase personne ici).
L’Évangile doit être au contraire pour nous la Bonne nouvelle à partager. Une parole sûre et efficace qui nous transforme de l’intérieur pour faire de nous des hommes et des femmes joyeux et aimants. L’amour doit être toujours au centre de notre vie.
La Bonne Nouvelle aujourd’hui c’est d’être convaincu que notre Dieu n’est pas resté au tombeau ; qu’il est ressuscité, qu’il est monté ciel auprès du Père et qu’il nous prépare une place auprès de Lui. Notre vie dans ce monde n’a de sens que quand nous considérons que ce temps que nous vivons n’est que transitoire où Dieu fait naître et grandir en l’Homme cette envie de s’élever En tant que baptisé, nous sommes missionnés pour porter une telle espérance au monde. La bonne Nouvelle c’est le Verbe de Dieu, la Parole de Dieu, le Christ et c’est lui qu’il faut porter au monde.
Et cette Bonne Nouvelle aujourd’hui dans notre liturgie est axée sur cette Église en gestation après l’ascension du Christ qui se nourrit de la prière pour refaire ses forces pour la mission à venir.
Frères et sœurs, l’espérance que nous devons porter au monde doit se nourrir aussi de la prière comme l’ont fait les apôtres, les disciples et les familiers du Christ qui ont accompagné Jésus durant son ministère public. La présence de Marie auprès des disciples a été d’un réconfort immense. Sachons lui donner une place dans nos assemblées pour qu’elle continue à insuffler en nous courage et espérance.
Au moment où nous nous préparons à accueillir le don de l’Esprit Saint promis, il est impérieux de nous tourner avec Marie vers le Christ pour lui demander la grâce de la foi fervente et d’une espérance nourrit par une prière soutenue. C’est ainsi que nous trouverons la force et le courage nécessaire pour surmonter les croix de nos vies.
Jésus, en portant la Parole de Dieu au-delà de la limite du temple, nous invite par là à aller à la rencontre des gens pour leur porter le message de la Paix. Il nous demande d’aller les libérer de leur mutisme, de leur aveuglement, de leur surdité, de leur paralysie, de leur lèpre. Il nous demande d’aller combattre la folie du monde qui nous paralyse et nous aveugle.
La solution à tous nos maux n’est pas dans l’homme mais en Dieu. Jésus vient par la Bonne Nouvelle combattre ses peurs, ses angoisses, ses croyances erronées qui nous enferment sur nous même. Il vient non pas avec des armes, ni par la violence mais avec le langage de l’amour.
Et c’est là que la communication sociale de l’église a son importance. Elle doit tenir compte de la nécessité de porter la Bonne Nouvelle aux gens, de susciter en eux l’Espérance et de les appeler à la conversion tout ceci en faisant attention à ne pas briser le vase fragile qu’est l’homme. C’est cette attitude que Jésus avait avec les foules quand il utilisait les paroles, laissant à l’esprit de Dieu la charge de distiller en chacun la vérité de l’Évangile.
Mes chers frères et sœurs dans le Christ, potentiel membre et soutien de notre mouvement « Chemin d’Espérance », le monde où nous vivons, la société dans lequel nous travaillons est en plein décadence : on tue des innocents au nom de Dieu, des millions de réfugies dans le monde vivent dans des situations précaires, la pauvreté et la misère, le chômage des jeunes, la crise identitaire et la décadence morale de nos sociétés, de nos familles, la crise de la foi…Les temps sont grave, il est temps de se lever, de crier vers Dieu, de demander son secours et son Esprit Saint. Il est temps de nous remettre en marche sur le chemin d’espérance, d’amour et de paix.
Notre projet est que nous arrivions un jour à vivre entre nous de la même harmonie qui unie le Père et le Fils tout en sachant que le chemin d’espérance passe par des souffrances mais conduit à la joie.
Que l’esprit Saint promis par le père, nous ouvre au bonheur de la vie éternelle, en nous remettant en marche à la suite du Christ. Amen !
Fr Alexis B.MENSAH
Sources
Cahier prions en Eglise
Dossier personnel
Revue Eglise de Besançon (Mai 2017)
http://www.aelf.org
http://preparonsdimanche.puiseralasource.org/
http://dimancheprochain.org