Homélie du 4ᵉ dimanche du temps de l’Avent B


2 S 7, 1-5.8b-12.14a.16;  Psaume 88 (89), 2-3, 4-5, 27.29;  Rm 16, 25-27;  Lc 1, 26-38


Aujourd’hui avec ce quatrième dimanche de l’Avent nous sommes invités à méditer le mystère de l’Annonciation de la vierge Marie. Ce mystère que nous annonçons dans la formulation de l’Angélus: « l’ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie… et elle conçu du Saint Esprit ». Ou encore dans le credo quand nous disons: « par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme ».

Parce qu’elle était pure, obéissante et généreuse, Marie a trouvé grâce auprès de Dieu nous dit Luc et comme l’Évangile à son pendant dans l’Ancien testament, ce mystère est lié au roi David qui a trouvé lui aussi grâce auprès de Dieu pour avoir pensé offrir une demeure au créateur. Dieu lui a conféré en récompense la royauté pour toujours pour sa lignée.

La promesse à David d’un trône perpétuel trouve dans cet Évangile son accomplissement. C’est le Seigneur qui bâti les maisons où il doit demeurer puisqu’il est le créateur. Ainsi en comblant de grâce cette petite fille d’Israël, il s’est préparé une demeure digne de lui qu’aucun homme ne pourra lui offrir.
Cette demeure qu’il s’est préparé émerveille l’ange Gabriel quand il aperçoit Marie. Il reconnait qu’elle est franchement comblée de grâce et le salut à la manière des prophètes quand ils parlaient de Jérusalem: « réjouis-toi ». Marie à son tour présent dans ces paroles un mystère qui l’a dépasse. Elle est inquiète et s’interroge. Rien d’étonnant, quand l’homme rencontre Dieu, ce dernier est dénudé devant sa face, il est fasciné et effrayé. Elle ne comprend pas comment elle qui n’a pas connu d’homme peut enfanter. L’ange rassure celle qui est promise à être la mère de Dieu. Il lui explique que c’est le créateur qui sera le maître d’œuvre par son Esprit Saint. Elle n’a pas à s’inquiéter de ça et d’ailleurs sa cousine la stérile, celle qui dans son vieil âge n’avait pas connu le bonheur d’être mère, pour elle aussi Dieu a fait un miracle. Elle est enceinte de six mois. Vois Marie, « rien n’est impossible à Dieu »

La petite fille est rassurée; dans sa simplicité et sa confiance en Dieu elle donne son oui: « je suis la servante du Seigneur qu’il me soit faites selon Sa parole. Elle montre sa foi en celui qu’elle va porter dans son sein. Désormais elle sera la première disciple du Christ et toutes les générations la diront bienheureuse. Sa foi se résume en un seul mot « oui » quand même elle ne comprend pas grand-chose à ce mystère. Elle a confiance en son Dieu, au Dieu de ses pères, elle sait qu’à ce Dieu rien ne lui est impossible. Elle en a entendu parler de la bouche de ses parents et des enseignants de son peuple. Elle a appris à le servir, à écouter sa parole et à les réciter : il n’y a de Dieu que YWHW (Le Seigneur).
Aujourd’hui, c’est nous qui sommes interpellé dans cette lecture:
Nous qui voulons offrir nos mains, nos voix, nos biens pour le servir il nous dit si lui-même ne bâtit la maison, notre travail sera vain. C’est la grâce qui fait tout et n’a besoin que de notre « oui »
Nous dont la vie semble amère et impossible à vivre à cause de nos soucis de santé, des épreuves du deuil, de la solitude, de l’âge, nous dont les projets semblent impossibles à réaliser, ce mystère nous enseigne que tout est possible à celui qui met sa confiance dans le Seigneur.

Mettons notre confiance dans le Seigneur et comme Marie disons lui « oui », « fais de moi ce que tu voudras Seigneur.
Ouvrons lui les porte de notre cœur et demandons-lui sa grâce par l’intercession de celle qui a trouvé grâce à ses yeux.
Seigneur accorde nous la foi, l’espérance et la charité; accorde-nous d’être obéissant à ta volonté pour être digne d’être appelé tes enfants par Jésus Chris notre Seigneur. Amen

Fr Alexis MENSAH

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