Homélie du 5ᵉ dimanche du temps ordinaire année B
Annoncer l’évangile comme saint Paul le dit c’est « ce n’est pas là pour (lui) un motif de fierté, c’est une nécessité… ». Étant disciple du Christ il a entendu, observé et à vu faire le Christ à travers ses apôtres, leur enseignement et aussi ses révélations. Il se doit de reproduire dans sa vie les enseignements d’un tel maître; Et donc d’annoncer de l’évangile du Christ
Pour mieux comprendre cet engagement de Paul analysons cette journée type du Christ dans sa ville de Capharnaüm, le jour du sabbat, présenté dans l’évangile de Marc.
Le matin du samedi il va comme tout bon juif à la synagogue; là se déroule l’épisode précédent que nous venons de lire dans l’évangile de Marc.
La synagogue, c’est le lieu de partage de la parole de Dieu, le lieu de prière communautaire. Il va prêcher la parole et les gens vont être frappés par sa manière d’enseigner, car il enseignait en homme qui a autorité. Devant ses compatriotes, il va chasser avec autorité d’un homme possédé, un démon qui l’habitait. C’est après cette scène, à la fin de l’office de la synagogue, qu’il va se rendre dans la maison de Simon et d’André pour vivre le repos sabbatique. Là il retrouve la belle mère de Simon couchée et malade.
Rappelons que durant tout son ministère, Jésus a toujours mis la compassion au-dessus de la loi.
Il va donc se lever, ému, il relève cette dame de son et elle se trouva aussitôt guérit. Elle se mit à leur service pour les servir.
Vers la fin de la journée, au coucher du soleil, quand le sabbat se termine, le peuple libéré de l’obligation de ne pas parcourir plus d’un km d’un trait dans la journée, va accourir dans la maison de Pierre pour présenter à Jésus leur malade et il va les guérir.
Imaginez le temps que va durer cette soirée de guérison et à quelle heure il va finir et se reposer. Pourtant tôt le matin « alors qu’il faisait encore très sombre» nous dit l’évangéliste Marc, il trouve encore la force pour se permettre un temps de méditation et de prière à l’écart. C’est l’occasion pour lui de retrouver ce cœur à cœur avec le Père, l’occasion de le prier dons son humanité présente et lui demander la force de surmonter les tentations et de continuer la mission à lui confié à travers cette nouvelle journée qui pointe déjà .
Une journée très chargée donc et qui ne décourage pas pour autant le Christ. Au moment où ses disciples viennent le chercher pour consolider l’œuvre accompli la veille, il préfère aller au large, imprimant ainsi un décloisonnement à sa mission et à celle de ses disciples.
La mission d’un chrétien n’est pas inscrite dans le temps, le sectarisme ou dans le particularisme. Le chrétien doit pouvoir abattre autour de lui toutes les barrières qui le sépare de son prochain et l’empêche d’accomplir sa mission, qu’elles soient religieuses, claniques, nationalistes, ou sociales.
Proclamer l’évangile c’est la mission à nous confier par le christ par notre baptême, c’est une nécessité pour le disciple que nous sommes. Proclamer l’évangile c’est annoncer l’amour de Dieu aux hommes perdus et désespéré et leur dire que le Royaume de Dieu est proche. Il est donc urgent de mener cette mission à son terme pour le salut de tous. Dans la prière et l’abandon à la providence.
Dieu nous donnera la force d’y parvenir.