Homélie (2) du dimanche 3 décembre 1er dimanche de l’Avent – Année B

« C’est toi Seigneur, notre père… Ah ! Si tu déchirais les cieux et si tu descendais » s’écrie le prophète Isaïe.

Est-ce que nous désirons encore rencontrer Dieu ? Nous croyons tellement maîtriser notre présent et notre avenir que nous pensons n’avoir besoin de personne : pas plus des autres que de Dieu. Nous avons nos plans et nos sécurités.

Et pourtant que serions-nous sans notre famille, sans nos compagnons de vie, de travail, sans nos concitoyens et sans nos frères et sœurs du monde entier ? Que serions-nous sans l’amour qui nous entoure, que serions-nous sans l’amour d’un Père et d’un Libérateur (d’un Rédempteur comme dit Isaïe) ; Un amour qui atteste contre vents et marées que nous sommes des personnes dignes des respect et de considération.

Comme nous le rappelle saint Paul Dieu nous a tout donné en Jésus Christ. Il est le témoin indéfectible, le témoin fidèle de l’amour de Dieu pour nous. Il marche avec nous et vient à notre rencontre, il est notre frère. « Car Dieu est fidèle lui qui nous a appelé à vivre en communion avec son Fils Jésus Christ. »

Oui nous sommes appelés à veiller en ce temps de l’Avent. Mais non pas dans la peur ; Il a tant de raison d’avoir peur dans notre monde : violences, atrocités, guerres, injustices, famines, réchauffement climatique…Mais non pas dans l’endormissement ou la somnolence d’une vie bien confortable et sécurisée…

Nous sommes appelés à veiller comme on veille dans une famille pour attendre un enfant, pour lui préparer un environnement où il pourra grandir dans la confiance. Veiller dans l’espérance de la rencontre d’une personne  à venir que nous aimons déjà et qui attend déjà notre amour.

Une veille « éveillée » où nous guettons  déjà les signes du monde à venir ; Où nous vivons déjà (au moins un peu) les mœurs du Royaume de Dieu ; Où nous sommes attentifs à susciter des signes de paix , de justice et de fraternité.

Aucune fête n’est réussi sans préparation, les mères de famille le savent bien. En ce temps de l’avent préparons nos coeurs, la manière de vivre nos relations, nos responsabilités…A s’ouvrir déjà à l’amour de Dieu qui veut nous rejoindre dans la réalité et la simplicité de nos vies. Et n’oublions pas que la venue de Dieu comme la venue d’un enfant est toujours une surprise.

Frère José Kohler

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