Homélie du dimanche 12 mai 2024, 7ème Dimanche de Pâques année B, du frère José Kohler

En ce dernier dimanche du temps pascal, après avoir célébré l’Ascension de Jésus, son départ de cette terre et sa montée vers le Père, nous sommes invités à attendre, à désirer l’Esprit Saint comme les disciples qui furent réconfortés, illuminés le jour de la Pentecôte.

Et la liturgie de l’Eglise nous propose de méditer la prière de Jésus après la Cène, la veille de sa mort, c’est comme le Testament de Jésus, il exprime en s’adressant à son Père , sa prière, son désir le plus profond pour ses disciples et ceux qui viendront après eux.

Son désir c’est que ses disciples (donc nous) soyons dans l’unité, l’unité de son amour ; pas une unité de façade, une uniformité mais une unité qui nous fait participer à celle qui l’unit à son Père dans l’Esprit, une unité de communion, de vie partagée : le Père se donnant à son Fils, le Fils se recevant du Père dans la communion de l’amour.

C’est cela que le Christ demande pour nous, il ne veut pas que nous restions à l’extérieur de son amour, il veut nous faire participer à sa vie la plus intime, que nous soyons comme un reflet vivant de son amour. Car c’est notre vocation depuis le début du monde : nous sommes créés dans l’amour du Père par son Fils, nous sommes accompagnés par son amour qui se donne à nous, nous sommes appelés par cet amour à marcher à la rencontre du Père de Jésus Christ qui en lui est devenu notre Père.

L’Esprit Saint qui nous est promis est cet amour du Père et du Fils qui malgré nos fragilités, nos limites, nos difficultés à aimer nous fait vivre déjà de la vie même de Dieu. Comment pourrions-nous aimer si nous n’avions pas été aimés depuis le commencement, comment pourrions-nous témoigner de l’amour de Dieu pour tout homme si Dieu ne nous avait pas aimés le premier ?

Oui il nous faut ardemment demander la venue de l’Esprit Saint, qui est d’ailleurs déjà en nous. Que l’Esprit souffle sur les braises endormies de nos cœurs pour y réveiller le désir de vivre, le désir d’aimer comme le Christ nous a aimé, le désir de participer à l’avènement d’un monde qui soit déjà les prémices de la création nouvelle voulue par Dieu en Jésus Christ.

L’Apocalypse, le dernier Livre de la Parole de Dieu nous invite à être des êtres de désir : « L’Esprit et l’Epouse disent : « viens ». Celui qui entend qu’il dise : « viens ». Celui qui a soif, qu’il vienne. Celui qui le désire qu’il reçoive l’eau de la vie, gratuitement.

Amen ! Viens Seigneur jésus ! Viens vivre en nous par le don de ton Esprit Saint ! »

Frère José Kohler

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