Homélie du dimanche 25 février 2024 du frère José Kohler

2ème dimanche de Carême  — Année B

LA LIGATURE D’ISAAC. Gen 22

Juste un bref commentaire.
Cette histoire est terrible, même si elle se termine bien !
Comment l’accueillir ?
Dieu serait-il un dieu pervers qui joue avec les sentiments d’Abraham ? Il lui promet un fils…Celui-ci lui est donné…Et voilà qu’il lui demande de le sacrifier…Et Abraham obéit… !
Cette histoire est sans doute liées aux sacrifices d’enfants offerts à certains dieux païens (Moloch par exemple).
Dans notre récit Dieu (l’ange du Seigneur) arrête la main du Père avant le sacrifice: «Ne porte pas la main sur le garçon ! Ne lui fait aucun mal !». le Dieu d’Abraham refuse donc les sacrifices humains…
«Je sais maintenant que tu crains Dieu: tu ne m’a pas refusé ton Fils, ton unique.» Qu’avait donc demandé Dieu à Abraham? Non pas de faire mourir son fils pour faire plaisir à Dieu ou pour apaiser sa colère mais… !
Ce fils qui lui avait été donné au-delà de toute espérance humaine, Abraham ne doit-il pas s’en déposséder : il l’a reçu comme une grâce de Dieu, il ne peut le posséder comme sa chose, il est invité à l’offrir, pour le recevoir comme un cadeau pour lui ouvrir un avenir… Pour qu’il puisse lui aussi devenir père d’une multitude…
le Père de jésus n’a-t-il pas offert son Fils unique, son bien aimé pour que vive la multitude, pour que chaque être humain puisse devenir Fils ?
L’Agneau de Dieu n’est-il pas Celui qui donne sa vie pour la multitude, pour que tous puissent devenir ses Frères dans l’Amour du Père?
«Ma vie nul la prend, c’est moi qui la donne.» (Jn 10,18)
Frère José Kohler

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