10 conseils du Pape pour le carême
Je voudrais résumer dans cette Homélie les 10 conseils du Pape François pour vivre un vrai Carême. Il nous dira que le Carême n’est pas « une collecte de bonnes actions » mais une période privilégiée pour « discerner vers où est orienté notre cœur –un cœur parfois fermé, rouillé, refroidi, anesthésié »…. Je résume donc ces 10 conseils.
1) Prier Dieu avec simplicité et familiarité : Notre prière peut être simple comme un sourire ou un bonjour. Un signe ne trompe pas : Quand je rencontre le Seigneur dans la prière, je deviens joyeux. La tristesse ou la peur, en revanche, sont des signes de l’éloignement de Dieu.
2) Se connaître soi-même : Comment y parvenir ? En relevant en fin de journée le parcours des sentiments : Que s’est-il passé dans mon cœur aujourd’hui ? Qu’est-ce qui m’a fait réagir aujourd’hui ? Qu’est-ce qui m’a rendu triste ? Qu’est-ce qui m’a rendu joyeux ? Ai-je fait du mal aux autres ? Nous sommes des maîtres de l’écoute, mais sais-tu écouter ton cœur ? T’arrêtes-tu pour dire : Mais comment va mon cœur ?
3) Feuilleter le livre de sa propre vie : Notre vie est le <livre> le plus précieux qui nous a été donné, un livre que beaucoup ne lisent malheureusement pas, ou le font trop tard, avant de mourir. Et pourtant, c’est précisément dans ce livre que l’on trouve ce que l’on cherche inutilement par d’autres voies… S’arrêter et reconnaître ce qui nous traverse permet de remarquer les petits miracles que le Bon Dieu accompli pour nous chaque jour.
4) Ecouter son désir profond : Le désir est une nostalgie de plénitude, un signe de la présence de Dieu en nous. Il évoque une souffrance, une carence, mais en même temps une tension pour atteindre le bien qui manque. Pour contacter son désir profond, on peut laisser résonner en soi la question de Jésus à l’aveugle de Jéricho : <Que veux-tu que je fasse pour toi ?> (Mc X 51) En dialoguant avec le Seigneur nous apprenons à comprendre ce que nous voulons vraiment dans notre vie.
5) Reconnaître la consolation authentique : La consolation spirituelle est une expérience profonde de joie intérieure qui permet de voir la présence de Dieu en toute chose… Ce n’est pas quelque chose qui essaie de forcer notre volonté, ni une euphorie passagère. Elle est liée avant tout avec l’espérance, tournée vers l’avenir.
6) Ne pas se laisser tromper par la fausse consolation : Celle-ci conduit souvent au repli sur soi, et au désintérêt pour les autres. Le danger, c’est de rechercher la consolation comme une fin en soi, de manière obsessive, et que nous en oubliant le Seigneur.
7) Décrypter l’expérience de désolation : La désolation, à l’inverse de la consolation, est un état de trouble, d’inquiétude, d’insatisfaction, de tristesse, de découragement… Elle peut être porteuse d’un message caché qui peut nous aider à réajuster notre route. La tristesse joue parfois le rôle d’un feu rouge : « Arrête-toi, arrête-toi ! C’est rouge. Arrête-toi ! Cette secousse de l’âme peut devenir une occasion de croissance.
8) Ne pas se laisser décourager : Il faut rester vigilant quand on traverse un état de désolation. On ne change pas de cap dans la tempête. Une règle sage dit de ne pas faire de changements quand on est désolé.
9) Reconnaître les signes d’une bonne décision : La décision est bonne quand : Elle n’a pas été prise sous l’effet de la peur, d’un chantage affectif, ou d’une contrainte. Elle procure une paix dans le temps. Une paix qui apporte harmonie, unité, ferveur, zèle. Elle donne le sentiment d’être à sa place dans la vie, dans une grande tranquillité d’esprit, avec une énergie et une force d’âme renouvelées.
10) Demeurer vigilant : Une fois la décision prise, il faut rester vigilant. Trois moyens s’offrent à nous pour rester vigilant : Lire un passage de l’Evangile cinq minutes par jour, et laisser la Parole de Dieu s’approcher de notre cœur. Ensuite vivre sa relation avec Dieu comme une relation d’amitié. Et enfin demander le don de l’Esprit Saint qui nous instruit, et rend vivante la Parole de Dieu.
Frère Max de Wasseige
