JESUS LE BON BERGER ET LA PORTE.
Pour ce dimanche des vocations, l’Eglise nous propose l’image du berger.
La figure du berger est très présente dans l’Ancien Testament. Israël est à l’origine un peuple d’éleveurs nomades. Les chefs du peuple, les rois, les prêtres sont souvent comparés aux bergers qui conduisent le troupeau. Le jeune David a été choisi comme roi alors qu’il gardait le troupeau…
Le berger doit être à la fois un homme solide, courageux, capable de défendre son troupeau contre les ennemis et les animaux sauvages. Parfois il risque sa vie pour sauver ses brebis ; Et en même temps il doit avoir la sagesse pour conduire le troupeau sur les chemins des verts pâturages et des sources vives. Il doit être fort et délicat à la fois pour veiller sur les bêtes plus fragiles.
Les prophètes accusent les mauvais bergers, ceux qui sont des mercenaires, ceux qui n’aiment pas leurs brebis, mais vivent à leur dépend et leur « mange la laine sur le dos » (Ez 34, 2-17)
Les bons bergers sont ceux qui connaissent leurs brebis qui les guident sur des chemins de vie, qui sont prêts à donner leur vie pour les défendre.
Jésus rappelle qu’il est « le bon pasteur qui connait ses brebis, il les appelle par leur nom, il les fait sortir et il marche à leur tête et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. » il y a une relation de confiance entre Jésus et ses brebis, ils se connaissent et se reconnaissent. Les brebis le suivent car elles savent qu’il est le chemin : « je suis le chemin, la vérité, la vie »
Les pharisiens ne comprennent pas ce langage, eux qui au nom de la pureté de la Loi mal comprise écrasent le troupeau de fardeaux insoutenables et maintiennent le peuple dans la soumission. Jésus a un langage terrible envers eux : ce sont des voleurs et des bandits.
Jésus lui, est la porte : si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Il sera à la fois protégé et libre. Jésus n’enferme pas les brebis pour qu’elles soient sous sa coupe, pas d’emprise. Il les fait sortir pour qu’elles puissent aller librement et trouver librement leur chemin en marchant sur ses traces.
Les pharisiens enferment les brebis dans un chemin d’esclavage, un chemin de mort ; Jésus lui est venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. Nul ne va au Père sans passer par moi…
L’humanité n’a pas besoin de gourous ou de démagogues qui séduisent les foules par des discours fallacieux ou des idéologies trompeuses.
L’Eglise, l’humanité auront toujours besoin de bons bergers : des prêtres, des diacres, des religieux, des religieuses, des pères et des mères de famille pour guider les personnes sur un chemin de responsabilité et de liberté, sur un chemin de respect des personnes et de la société, un chemin qui soit inspiré par l’amour et la communion…Un chemin qui soit animé par l’Esprit du Christ ressuscité qui nous conduit par la fraternité à la joie de notre Père du ciel.
Frère José Kohler