JESUS AFFRONTE LE MAL
Ça commence mal pour Jésus. Il vient juste de commencer sa mission et de choisir les douze. Certes il a mangé avec des pécheurs et guérit un paralysé le jour du sabbat et a sans doute exorcisé déjà quelques possédés… Mais, nous ne sommes qu’au chapitre 3 de son histoire…
Et voilà que sa famille, famille élargie, son clan, s’affronte à lui. Elle prend peur au récit de ses guérisons et de ses exorcismes . . . Ils le prennent pour un fou, un illuminé. Et dans la Palestine souvent agitée par un messianisme récurrent et durement réprimé par les occupants romains, cela peut se révéler extrêmement dangereux.
D’autres aussi s’affrontent à lui et de manière plus violente encore, des scribes qui descendent de Jérusalem et scrutent ces agissements ; eux les gardiens de l’orthodoxie religieuse se méfient aussi de ses guérisons et de ses exorcismes. (Comme on s’en méfie aujourd’hui au nom du pouvoir sacré de la science et du rationalisme, et on n’a peut-être pas totalement tort !). Au nom de qui agit-il, au nom de Dieu ou au nom du diable (Béelzeboul, qui vient de « Baal » le nom des dieux païens de Phénicie)
Alors Jésus calmement se fâche, si c’est par le diable que le diable est attaqué alors ses jours sont comptés ! Lui il n’a en tête que de libérer l’homme du mal qui l’enchaîne, lui il n’a que le souci de manifester la miséricorde de Dieu aux pécheurs et aux plus pauvres… Lui qui est la bonté même a du mal à imaginer l’esprit tordu de ces censeurs qui se ferment à toute ouverture aux salut pour ceux qui espèrent.
Il a alors une parole terrible : Dieu pardonne tous les péchés mais il ne peut pas pardonner à ceux qui s’enferment dans leur suffisance. ..Ceux qui transforment en mal ce qui est bien et en bien ce qui est mal … Dieu ne peut pas faire boire un âne qui n’a pas soif, il respecte trop notre liberté » et d’ailleurs c’est lui qui nous a cré.1ibres Comment peut-on à ce point pervertir la vérité ? Jésus lui est « le chemin, la vérité, la vie »…
La vraie famille de Jésus, ce ne sont pas ceux qui l’enferment dans leur petit monde d’évidences mesquines, mais ceux qui écoutent sa Parole qui ouvre des espaces pour la rencontre, l’espérance, l’accueil d perspectives nouvelles…
Là est l’Esprit de Jésus, là est l’Esprit Saint qui nous invite à la communion au-delà de nos différences et de nos divisions.
En ce jour d’élections européennes, allons-nous nous replier sur nos petites certitudes, sur notre petit confort, sur nos petites idéologies où ouvrir nos cœurs pour construire ensemble un avenir fraternel ?
Que l’Esprit Saint nous aide à sortir de nos peurs pour accueillir la vie.
Béni soit Jésus notre frère qui nous aide à élargir notre amour aux dimensions du cœur de Dieu!
Frère José Kohler