Homélie du premier dimanche de l’Avent année C
Jr 33, 14-16/Ps 24 (25), 4-5ab, 8-9, 10.14/1 Th 3, 12 – 4, 2/Lc 21, 25-28.34-36
Mes frères et sœurs c’est le premier dimanche de l’Avent;
le violet refait surface dans nos liturgies.
Il y a un temps c’était pour nous la couleur de la tristesse et du deuil…
Que de mort n’avons-nous pas pleuré ,
je me refuse de citer leur nom,
je les confie à la miséricorde de Dieu.
Le violet de l’Avent par contre nous fait entrevoir l’aurore.
La nuit est bientôt finie,
le jour se lèvera bientôt et trouvera sur nos visages le sourire des bien-aimés de Dieu: C’est l’Avent.
« Voici venir des jours – oracle du Seigneur – où j’accomplirai la parole de bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël et à la maison de Juda » nous dit la première lecture. Le temps de l’Avent est un temps d’attente de l’avènement du Fils de l’Homme, un temps de vigilance et d’espérance. C’est le temps opportun pour rejeter les activités des ténèbres et nous revêtir pour le combat de Dieu de la lumière.
L’Avent nous invite à une conversion du cœur qui nous permet de renaître à la joie et à l’espérance de la rencontre de Jésus-Christ. Pour ce faire l’homme doit redécouvrir en lui le désir de Dieu.
Aujourd’hui devant les attraits de ce monde, nombreux sont ceux qui aujourd’hui se demandent encore à quoi sert la foi? a quoi ça sert d’aller à l’Église? de prier et suivre un Dieu qui nous scandalise par les désordres et les scandales causés par nombreux membres de sa suite…je veux parler ici de ceux qu’il a oint pour le représenter et le rendre présent dans ce monde. À quoi sert-il de s’accrocher à ses dévotions nombreuses et à une vie spirituelle quand peut vivre honnêtement sa vie et épanouir en dehors de la foi. D’ailleurs l’Évangile du semeur nous donne une panoplie de raisons qui peuvent éteindre en nous le désir de Dieu. En réalité, le fait de ne pas se sentir en danger de mort contribue nous faire oublier la nécessité du salut.
De surcroit l’évangile annonce qu’: « …un monde nouveau apparaîtra un jour. Le monde tel que nous le connaissons sera détruit. » Ce monde nouveau c’est le retour du Christ dans la Gloire précédée de bouleversement et de catastrophe.
La tentation devant ces évènements serait de se décourager, de baisser les bras, d’éteindre sa foi en attendant des jours meilleurs. Mais l’Évangile nous exhorte à ne pas se laisser abattre mais par une ascèse soutenue à retrouver la communion avec Dieu et cette envi de l’avoir toujours avec nous.
Seul Jésus peut réveiller en nous ce désir. C’est ce qu’il fait quand il va à la rencontre de Zachée, de la femme samaritaine et de la femme adultère…
La foi étant suscité par cette rencontre personnelle avec le Christ, chacun est invité durant ce temps de carême à entretenir sa vie spirituelle afin de retrouver la joie de l’Évangile. Le pape François le dit bien dans son encyclique Evangelii Gaudium quand il écrit: « La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus-Christ la joie naît et renaît toujours. » (Evangelii Gaudium n. 1)
Les quatre semaines de l’Avent que l’Église nous propose doivent nous faire grandir dans la foi et l’espérance en vue de notre salut.
« Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve. »