HOMÉLIE DU 13ᵉ DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE ANNÉE A

HOMÉLIE DU 13ᵉ DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE ANNÉE A

« Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi”
“Celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi”
“Celui qui ne prend pas sa croix pour me suivre n’est pas digne de moi”
“Celui qui veut garder sa vie la perdra”
“Qui vous accueille m’accueille !”

Nous sommes là-devant un Évangile assez déroutant; il est plus vraisemblable aujourd’hui de rencontrer des gens qui bichonne leur voiture plus qu’il ne s’occupe de leur foyer; qui passent un temps fou sur les moyens de communication numérique qu’il ne passe en dialogue familial; des gens qui préfèrent s’occuper de leur animal de compagnie que de s’investir pour le bien être de leur parent ou enfants. Ne mettons pas la charrue devant les bœufs. La compréhension des textes de la Bible requière beaucoup de prudence et pour y arriver il est important de replacer le texte dans son contexte pour mieux le comprendre. Et ce contexte c’est le chapitre 10 de l’évangile de Mathieu.

Dans ce passage Jésus qui vient de former son groupe d’apôtres en vue de son ministère public va leur laisser des règles et des recommandations indispensables pour devenir de vrais disciples.
Tout semble dire en lisant ses recommandations que choisir le Christ comme maître et Seigneur requiert un renoncement à soi-même pour le suivre libre de toute attache.
C’est là qu’il devient intéressant de se laisser enseigner par la vie du Christ. Lui qui
« ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu.
Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, Phil2
De la même façon le Christ à renoncer à son pouvoir et à son statut pour nous mener aux bien éternels nous aussi c’est au prix de renonciations de tous ce qui nous éloigne de l’Évangile que nous porterons notre croix à sa suite.

Il n’y a en Dieu aucune volonté de nous détourner de l’amour que nous devons à nos parents, à nos enfants puisqu’il dénonce lui-même les pratiques hypocrites des pharisiens qui pour des raisons cultuelles privent leur famille de l’aide qu’il devait recevoir d’eux.(Mc7,11-13)
Un autre exemple, celui de l’accueil de Jésus par ses amies Marthe et Marie nous aident à appréhender l’amour que nous devons porter aux autres. En effet l’attitude de Marie nous montre que ce qui est important ce n’est pas tant ce que l’on désire offrir à l’autre mais surtout ce que l’on s’attend à recevoir et donc que notre attitude devant Dieu doit être celle d’une jarre vide qui attend d’être rempile et non le contraire.

Et nous comprenons que l’amour du prochain comme l’amour pour Dieu se vit dans une même démarche de foi avec cette particularité que ce qu’on perd en donnant autrui, nous le recevons en Dieu mieux que ce que nous pouvons espérer. C’est pourquoi le Christ nous enseigne qu’aimer Dieu et ne pas aimer nos frères est un grossier mensonge.
Quant à porter La croix pour suivre le Christ, nous pourront nous laisser enseigner par l’amertume de Pierre la nuit de la passion quand il a renié son maitre, il s’est rendu compte qu’en voulant préserver sa vie, il la perdait plutôt.

Le plus important c’est de comprendre qu’être disciple du Christ c’est accepter vivre en Dieu et renoncer à vivre pour soi-même.
Il y a donc à mettre une hiérarchie dans l’amour que nous portons aux choses et aux êtres.
Pas comme certain le fond en disant mon pays, ma famille, mon travail d’abord mais reconnaitre d’abord la place primordiale de Dieu. J’aime bien la formule de sainte Jean d’Arc: « Messire Dieu premier servi ! »

Comme la femme sunanéenne avec le prophète Elisé l’évangile aujourd’hui nous apprend à accueillir le Christ dans ses envoyés.

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