HOMÉLIE DU 6ᵉ DIMANCHE DE PÂQUES ANNÉE B

HOMÉLIE DU 6ᵉ DIMANCHE DE PÂQUES ANNÉE B
Ac 10, 25-26.34-35.44-48)/Ps 97 (98), 1, 2-3ab, 3cd-4/1 Jn 4, 7-10/Jn 15, 9-17

Nous sommes au 6ᵉ Dimanche de pâques et vous savez que pâques c’est la joie du ressuscité, c’est la joie de notre salut. À l’approche de l’ascension, Dieu vient à nous encore, ce dimanche de pâques, pour nous faire un don spécial, le don de son amour. Ce mot amour (aimer, ami), l’évangéliste Jean va le répéter onze fois dans ce court passage de son Évangile que nous venons de lire. Tellement ça devait être important pour lui que le Seigneur nous appelle ses « amis ».

C’est vraiment un message d’espérance pour nous chrétiens aujourd’hui. Mais avons-nous conscience de ce que peut représenter cet amour? Et quelle incidence de ce don pour nos vies de chaque jour?
Le pape Jean-Paul II disait que la religion chrétienne se devait de se faire connaître comme religion de l’amour. Est-ce que nous relayons cette réalité dans nos vies?

Le constat est que pour la plupart du temps, nous évoluons plus volontiers vers le repli sur soi et même vers la violence beaucoup plus que vers l’amour jusqu’à même des fois faire écran et empêcher nos prochains de se délecter de cet amour que Dieu donne pour tous gratuitement. Tant les contre témoignages fleurissent dans nos cercles de famille, dans nos communautés, dans nos Églises comme sur nos lieux de travail.

Heureusement que l’Esprit Saint à travers la Parole de Dieu viens nous rappeler de temps en temps notre vocation à l’amour et nous détourner de cette façon d’aimer qui est la nôtre, empreinte de préjugés, de jugements et d’impressions diverses. Nous réalisons que nous sommes passé maître dans l’art de rechercher la paille dans l’œil de nos frères et sœurs en oubliant d’enlever d’abord la poutre qui est dans la nôtre. Ce qui nous empêche d’aimer souvent c’est le fait d’être confronté au quotidien à nos différences qui nous interpelle et nous remettent en cause.

Pour l’apôtre Jean, l’Église qui est la communauté des « amis de Jésus » est diversifiée dans sa composition; elle est constituée de races et de cultures différentes, de classes sociales différentes, d’opinions différentes, d’intérêt différents, mais nous formons une et seule église de Dieu.
L’Esprit Saint nous invite comme nous l’avons écouté dans la première lecture à élargir notre horizon et à convertir nos façons de voir les personnes et les choses. Pour Dieu, il y a pas de différence entre les hommes. En effet c’est Lui qui prend l’initiative de nous inviter dans son Royaume et de faire de nous ses amis. Ce n’est pas nous qui l’avons choisi. Ce qui doit nous rassembler c’est l’amitié que Dieu a pour nous et l’amitié que nous nous devons les uns envers les autres.

Celui que l’Esprit Saint a choisi comme son disciple ne va pas toi lui denier le droit d’être ami de Dieu. D’ailleurs Pierre n’a pas le temps pour terminer sa plaidoirie, pour l’accueil du païen Corneille et de sa suite, que l’Esprit saint s’empare de tous ceux qui l’entendent et pierre d’en tirer la conclusion: « Peut-on refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu l’Esprit-Saint comme nous. »
En fait, l’Esprit Saint quand il nous possède, nous renvoie à la Parole de Dieu qui est le Verbe, Jésus-Christ. Il n’y a pas une Parole de vie pour les Juifs et une autre pour les païens. Nous appartenons tous au corps du Christ qui est l’Église. Pour demeurer en elle comme amis du Christ, nous devons garder son commandement: « nous aimer les uns les autres.

L’amitié que Dieu nous donne se nourrit du respect des uns envers les autres, de l’ouverture, c’est-à-dire de savoir accepter nos différences et du service de la charité.
Notre Dieu n’est-il pas celui qui ouvre les bras à l’enfant prodigue, qui recherche la brebis perdue, qui accueille Marie-Madeleine, qui s’invite chez Zachée, qui protège la femme adultère, qui fait table commune avec les publicains et les pécheurs, qui guérit l’aveugle de Jéricho, qui promet le paradis au bon larron, qui ouvre le dialogue avec la Samaritaine, etc.

Ceux et celles qui veulent nous faire peur avec une fausse image de Dieu, d’accusateurs de leur frère n’ont certainement pas lu ces évangiles et les lettres de saint Paul !
L’amour du prochain que nous recommande notre Seigneur n’admet pas d’exception. Même l’ennemi, celui qui complote dans mon dos, par méchanceté, même celui-là doit être respecté et aimé. La qualité, le degré de mon amour est d’aimer comme Jésus nous a aimés. Avec le secours bien sûr de sa grâce,
Notre vie chrétienne ne peut se développer que dans la mesure où nous permettons à cette amitié avec Dieu de grandir et de s’épanouir. Et ceci n’est possible que dans le secret de la prière et dans l’accueil aimant du prochain. Si nous fixons notre regard sur Dieu, nous auront la certitude d’être aimé et cela nous donnera la force à notre tour de regarder les autres avec amour.

BIBLIOGRAPHIE

1-AELF, Association Épiscopale Liturgique pour les pays Francophones, http://www.aelf.org/2018-05-06/romain/messe#messe1_lecture2
2-Documents personnels
3-Les homélies du Père François Nicolas, Parole de vie, spiritains.org/parole/nicolas/index.htm, 05/2018
4-L’homélie du Dimanche, L’Esprit nous précède, http://lhomeliedudimanche.unblog.fr/, 05/2018.
5-kerit.be, Comme un souffle fragile, homélies, http://www.kerit.be/homelie.php, 05/2018.
6-Mouvement des cursillos francophone du canada, Réflexion chrétienne sur l’Évangile de dimanche prochain, Vous êtes mes amis, http://www.cursillos.ca/formation/reflexion-chretienne.php, 05/2018
7-Eglise catholique en France, Homélie du dimanche 6 mai, https://eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/la-celebration-de-la-foi/le-dimanche-jour-du-seigneur/homelies-du-pere-jacques-fournier/455040-homelie-du-dimanche-6-mai/, 05/2018.

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