Homélie du dimanche, 24ᵉ Semaine du Temps Ordinaire — Année C

Homélie du dimanche, 24ᵉ Semaine du Temps Ordinaire — Année C
Ex 32, 7-11.13-14/ Ps 50 (51), 3-4, 12-13, 17.19/ 1 Tm 1, 12-17/ Lc 15, 1-32

Mes chers frères et sœurs en Christ, nous sommes bien les adorateurs du veau d’or dont parle la première lecture. Ce veau d’or nous l’entretenons dans le quotidien de nos vies: recherche effréné du pouvoir, de richesses, de plaisirs charnels.
Ces inclinaisons à ces plaisirs passagers et à ces illusions de bonheur finissent par faire notre malheur. Et quand ça ne va plus dans nos vies, quand discordes et violences; maladies, fragilisés et soucis remplissent nos quotidiens alors nous accusons Dieu.

Pourtant c’est nous qui faisons notre malheur, en nous détournant de notre créateur.

Face au malheur qui pèse sur son peuple, Moïse se met à supplier le Seigneur.
Combien sommes-nous aujourd’hui capables de porter sur nous la mission d’intercéder pour la faute de notre prochain et ceux du monde? La plupart du temps, nous sommes beaucoup plus portés
à dénoncer les coupables et à rechercher les scandales. On ne cherche à voir que le mal chez l’autre. Ce faisant « nous confondons fidélité et raideur et cela crée un climat malsain de méfiance ».
L’exemple de Moïse ici est intéressant parce qu’il nous montre la bonne attitude en tant que chrétien dans le monde, c’est-à-dire supplier le Seigneur et lui confier le mal que nous voyons autour de nous. Comme Moïse notre prière aidera à nous ajuster à Dieu qui aime tous les hommes et ne veut en perdre aucun.

La bonne nouvelle c’est que le Christ est venu sauver ceux qui étaient perdus. Pour en racheter le maximum de gens possible, il ne fixe aucune limite à sa miséricorde. Pour nous sauver il a besoin de notre volonté; lui il se charge d’accompagner cette volonté de conversion jusqu’à notre retournement total.
Le disciple du Christ, c’est celui qui s’est converti et qui s’est retourné pour suivre Jésus. S’il s’est retourné c’est qu’il a su que le chemin qu’il prenait n’était pas le bon. Suivre Jésus c’est reconnaitre qu’on est pécheur et qu’on a besoin de Dieu. Celui qui se dit sans péché n’a pas besoin de Dieu dans sa vie.

Ces trois Paraboles sont l’image de Dieu qui aime démesurément sa créature allant jusqu’à donner sa vie pour la sauver. Au lieu de nous engluer dans la posture du fils ainé qui récrimine et qui dénonce le coupable, Dieu nous appelle comme Moïse à intercéder pour notre monde pécheur, pour que la grâce de Dieu apporte dans ses rayons la miséricorde à tous.
Le plus important c’est le saut intérieur, notre changement de comportement, de direction pour signifier que ce monde ne changera que si nous même nous nous convertissons pour avoir un regard d’espérance sur lui. Nous ne pouvons pas changer le passé, mais nous pouvons à nouveau regagner notre dignité de fils et de fille de Dieu:« Mon fils que voilà était perdu et il est retrouvé; il était mort et il est revenu à la vie ».
Le prophète Ézéchiel nous dira que:« Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive » (Éz 33, 11). Dieu est pour nous un père et il nous offre continuellement « un nouveau départ ». Le ciel de Dieu est celui des pécheurs pardonnés et chacun peut y trouver sa place; personne n’est exclu.
Puisse Dieu lui-même dans cette eucharistie que nous allons célébrer, élargir sa bonté et sa miséricorde sur nous tous et nous ouvre les portes de son Royaume. Amen

Connexion